Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l'obligation est malvenue. Tout d'abord, il est important de noter que les biens en question étaient déjà soumis à un diagnostic de performance énergétique (DPE), qui représentait déjà un coût non négligeable. Maintenant, il est prévu de mettre en place un diagnostic encore plus strict et donc plus cher, de manière discriminatoire, sans aucune réglementation sur le prix.
Pourtant, la majorité des logements concernés sont des maisons appartenant à des ménages modestes avec de faibles revenus. Les vendeurs devront dépenser plusieurs centaines d'euros pour répondre à cette obligation, au nom d'une demande croissante de transparence.
Le processus d'audit énergétique présente des caractéristiques similaires à celui du passé, ce qui implique que des erreurs similaires peuvent se produire. Dans certains cas, des approximations et des différences d'interprétation entre les diagnostiqueurs peuvent entraîner des résultats contradictoires plutôt qu'une certitude scientifique absolue.
De plus, il convient de noter que l'audit énergétique peut présenter une similitude avec le diagnostic de performance énergétique (DPE) en ce sens qu'en l'absence d'informations précises fournies par le propriétaire sur les travaux réalisés dans le passé, il peut conduire à une déclassification du bien d'un ou deux niveaux. Par conséquent, bien que l'audit énergétique soit initialement destiné aux maisons individuelles ou aux immeubles classés F ou G, il concerne en réalité la plupart des biens. Ainsi, il est difficile de prévoir à l'avance les résultats spécifiques que l'audit peut produire.
Enfin, l'audit énergétique prescrira les travaux à effectuer pour sortir le bien de son statut de passoire énergétique, en plus d'évaluer la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Bien que le diagnostic de performance énergétique (DPE) propose des recommandations, celles-ci ne sont pas juridiquement contraignantes. Avec l'audit, l'acheteur pourra utiliser ces éléments pour négocier le prix à la baisse, ce qui peut être considéré comme une pression importante, mais également pour remettre en question l'achat si les performances annoncées ne sont pas atteintes une fois que les travaux ont été réalisés. Cette incertitude juridique s'ajoutera aux coûts élevés de la transaction, ce qui pourrait causer des difficultés supplémentaires aux ménages.