Entre incertitudes politiques, tensions budgétaires et remontée des taux d’État, la période actuelle n’est pas de tout repos pour le marché immobilier. L’instabilité au sommet de l’État pourrait bien venir bousculer la récente reprise du crédit immobilier. La Team Silva vous en dit plus.
Les Premiers ministres se succèdent et, à chaque remaniement, la même question revient : l’instabilité politique peut-elle freiner la reprise immobilière ?
La démission surprise de Sébastien Lecornu, le 6 octobre dernier, a fait réagir les marchés. L’OAT 10 ans, c’est-à-dire le taux auquel la France emprunte à dix ans, a immédiatement pris 7 points de base, flirtant avec les 3,60 %.
Ce mouvement, loin d’être anodin, illustre bien la nervosité des investisseurs. Car lorsque les taux de la dette française augmentent, cela peut indirectement se répercuter sur les taux d’emprunt immobilier, utilisés par les banques comme indicateur de référence.
L’évolution des taux dépendra désormais du temps nécessaire pour former un nouveau gouvernement et surtout pour adopter le prochain budget. En cas de blocage politique prolongé, les marchés risquent de rester fébriles, ce qui maintiendrait la dette française à un niveau élevé.
“Si les taux d’emprunt d’État restent élevés durablement, alors les banques n’auront pas d’autre choix que de répercuter cette hausse sur les taux immobiliers”,
souligne Sandrine Allonier.
En réalité, la tendance était déjà à la remontée.
Fin août, à la suite du vote de confiance ayant conduit à la chute du gouvernement Bayrou, l’OAT 10 ans était passée de 3,20 % en début d’année à 3,54 %, avant de refluer légèrement.
Les taux immobiliers, eux, ont suivi : une légère hausse en août et septembre, due à la fois à la situation politique et à la fin de la baisse des taux de la BCE.
En octobre, les taux moyens s’établissent désormais à 3,10 % sur 15 ans, 3,30 % sur 20 ans et 3,50 % sur 25 ans.
Des niveaux en légère hausse, mais qui ne remettent pas en cause la dynamique de reprise.
“Le problème, c’est que la situation aujourd’hui, c’est un pas en avant, deux pas en arrière. C’est la succession de chocs politiques qui risque de peser”,
estime Sandrine Allonier.
Selon elle, dans le scénario le plus défavorable, le taux sur 20 ans pourrait atteindre 3,50 à 3,60 % d’ici la fin de l’année.
Mais l’impact sur les acheteurs resterait limité : une hausse de 10 points de base ne représente qu’environ 10 euros supplémentaires par mois pour un prêt de 200 000 € sur 20 ans.
Et surtout, la reprise immobilière se montre étonnamment résiliente.
“C’est un marché qui redémarre fortement, malgré l’instabilité politique. In fine, ceux qui veulent acheter pour se loger le font”,
conclut la spécialiste.
Dans un contexte où le marché évolue vite, la Team Silva vous accompagne pour analyser les tendances, estimer votre bien et sécuriser votre projet immobilier avec clarté et sérénité.